J’ai beau être relativement discrète, mes yeux verts ont tendance à trop s’attarder sur les détails, si bien que sans m’en rendre compte, je fixe intensément les gens, pour le meilleur comme pour le pire, en fonction de leur caractère. Contrairement à beaucoup de monde, je suis complètement impassible, j’ai même tendance à simuler mes émotions, parce que je n’ai pas envie d’accorder mon attention aux gens, surtout que la plupart ne partagent pas mes idées et mes valeurs. Pourtant, tout le monde, même ma mère, semble croire à ce faux sourire, cet étirement ridicule des zygomatiques. C’est vrai que j’ai une gueule d’ange, avec mes cheveux paille encadrant mes hautes pommettes. On ne croirait pas que je suis du genre à attaquer la première, avec ma petite taille et mes formes, pourtant, les muscles de mes cuisses en attestent, j’arrive à caser quelques séances de krav maga dans mon emploi du temps surchargé par la formation médicale, et à ne pas céder aux délices dont la ville regorge. Bref, je passe plutôt inaperçue.
Côté mental, vous l’aurez compris, je ne suis pas super saine, j’ai comme une boule de haine, un démon, que je dois enfouir au plus profond de moi pour ne pas saisir une batte, y planter des clous, et me jeter comme une furie sur les premiers Atrians venus. Je garde ma patience pour le jour où l’on agira, celui où les humains comprendront ce qu’il se passe, où ils reprendront le contrôle de leurs vies, de leur gouvernement, et où els Red Hawks les aideront. En cela, la médecine m’aide à garder mon calme, à apprendre que tout vient à point à qui sait attendre, et que le destin récompense ceux qui savent faire preuve de patience. J’attends donc. Ce n’est pas la faute de ma mère, si je suis comme ça, elle a attendu pour tout me dire au sujet de mon père, mais elle a bien fait, cela aurait été bien plus terrible d’une autre manière, et cela aurait fini avec une batte. Je n’aime pas particulièrement les gens, j’avais une certaine popularité au lycée, mais la médecine vous remet à votre place : finies les frivolités, endurance, douleur et sérieux sont de mises dans ces études, et ce boulot. Mais je suis déterminée à tous les niveaux, et je réussirai.
J’aurais bien voulu que tout se passe autrement. J’aurais voulu que tout soit simple. Ne jamais avoir souffert, ne jamais les avoir connus. J’aurais souhaité qu’ils ne viennent jamais, qu’ils disparaissent. Mais lorsque le destin a décidé de s’acharner sur vous, qu’est-ce que vous voulez faire ? Moi, je lutte. Je veux qu’ils assument les conséquences de leurs actes, je veux qu’on les foute sous contrôle, revenir à l’époque du Secteur. Je voudrais qu’ils disparaissent. Ces foutus aliens m’ont pris mon enfance. Ma famille. Ma vie. D’abord mon père, qui faisait partie des gardes chargés de surveillés le Secteur avant que la Libération n’ait lieu. Il s’est fait tuer. Ils ont appelé ça un « accident », mais qu’est-ce qu’une explosion a à voir avec un accident, au juste ? D’ailleurs, quelle bonne idée que la Libération, les meurtriers de mon père avaient été relâchés dans la nature. Je ne crois pas en le gouvernement, je ne crois pas en tous ces hypocrites de politiques qui n’en font qu’à leur tête, sans voir la vérité : ils ne sont pas comme nous.
J’avais 5 ans quand il est mort. Ma mère a été dévastée. Ni lui ni elle n’avait d’avis sur la question atrienne, mais ils étaient loin d’être en accord avec les idées extrémistes des Red Hawks. Ils voulaient qu’on les laisse tranquille, et les laissaient vivre leurs vies. La tolérance. Quelle blague. Ma mère ne voulait plus sortir, plus manger, plus dormir. Ils lui ont arraché l’amour de sa vie. Ils m’ont arraché un père. Et je ne leur pardonnerai jamais. Au fond, ils restent comme tous les aliens que l’on peut voir dans les films : des envahisseurs. Est-ce que les Red Hawks sont les seuls à comprendre qu’ils représentent un danger ? Ma mère n’a pas agi. Je l’ai fait pour elle, pour mon père.
Dès que j’ai été en âge de comprendre ce qu’il n’allait pas dans notre ville, j’ai fait mon choix, entre ne rien faire et laisser ces choses marcher sur les même pavés que les innocents, et lutter pour la justice. A mes yeux, ils sont tous pareils, ne montrant qu’une partie d’eux-mêmes, prévoyant de s’emparer du pouvoir en douce. Et vous n’allez pas me dire que le gouvernement n’est pas de mèche. A 19 ans, j’ai rejoint l’école de médecine de la Nouvelle Orléans, et j’en ai profité pour intégrer les Red Hawks. Ma mère n’est pas au courant, elle désapprouverait sûrement et s’inquièterait, depuis la campagne où elle était restée.
Je continue toujours mes études, du haut de mes 26 ans. Mes premières années d’études s’étant déroulées sans accroc, je viens d’entrer en second cycle de médecine, pour me spécialiser dans la médecine légale. Je veux pouvoir servir sur le terrain, rependre la justice et la vérité dont mon père n’a pas pu bénéficier. J’ai beau avoir l’air normal, petite blondinette en blouse blanche, j’adhère pourtant pleinement aux idées des Red Hawks, et arbore fièrement un ruban rouge dans mes cheveux, lorsqu’il faut que l’on puisse se reconnaître. Officieusement, j’espère pouvoir un jour tomber sur un cadavre d’Atrian pour en percer moi-même les secrets. Avouez que leur organisme représente un mystère total, même s’il est légèrement abordé dans les manuels scolaires, et ceux de médecine. Oui, parce qu’en plus, on essaie de les sauver au même titres que les humains.
Les Red Hawks, eux, me comprennent. Ils sont loin des illusions de tous ces camés de pacifistes, et savent que les Atrians représentent un réel danger, et que nous devons en faire prendre conscience les gens. C’est Mike, Michaël, qui m’y a fait rentrer, il y a des années de cela. Avant, j’étais juste en colère contre les Atrians, mais lui, il a donné un sens à ma colère, un but. Il m’a proposée aux Red Hawks et m’y a intégrée. Cela semble naturel que je sois parmi eux, car c’est là ma place.
Ma place dans cette lutte invisible.
Interview
Que pensez-vous des Atrians ?ces aliens me débectent, ils vivent parmi nous et abusent de notre système sans jamais avoir de compte à rendre, et, un jour, ils prendront le pouvoir sans que l'on se rende compte de rien. Et ce sera trop tard pour les humains.
Que pensez-vous des humains ?si au moins ils pouvaient comprendre ce qu'il se passe autour d'eux au lieu de regarder des Atrians comme s'ils étaient des licornes enchantées ! S'ils ne peuvent se ressaisir seuls, nous le feront pour eux.
Que pensez-vous des Red Hawks et de leur pensée ?je leur voue un profond respect, ils voient clair là où la plupart des autres humains ne voient qu'une jolie apparence, ils savent qu'une menace réelle pèse sur nous et que l'épée de Damoclès au dessus de nos têtes depuis des années peut s'abattre à tout moment. Ils ont des objectifs et défendent une cause à laquelle j'adhère totalement, la cause humaine.
Que pensez-vous des actions des Trags ?ils me répugnent, ils devraient nous remercier de notre accueil, de notre tolérance, et, au lieu de faire ça et de s’aplatir avec respect, ils s'insurgent et tentent de nous renverser. Ils doivent apprendre qui sont les plus forts, et ce ne sont pas eux. Ce ne sont que des brutes sans organisation, qui ne mérite qui d'autre que la prison ou la mort.
Pseudo : Ash. Lieu de résidence (simplement le pays) : France. Est-ce votre 1er forum ? Non. Est-ce votre 1er compte ? Si non, indiquez vos DC/TC : Non, @Edward J. Woodwolf.